Soirée au mouillage et le lendemain matin, pour nous qui avons choisi l'excursion « Saveur des Grenadines », un catamaran à moteur d'une vingtaine de mètres vient nous chercher à bord en se mettant à couple, mais la mer qui déjà n'est pas d'huile rend la manœuvre un peu acrobatique, cependant tout se passe bien.

Direction plein Est vers le micro archipel des Tobago Cays, chapelet d'îlets bas d'origine corallienne inhabités avec des petits arbres, quelquefois des cocotiers et des plages de sable blanc,

le tout dans une eau turquoise. ------Idyllique !! De quoi faire rêver les amoureux de mouillages forains

Mais pour y accéder, nous n'avons décidément pas de chance : la mer est assez forte et une longue houle qui se faufile entre toutes ces îles depuis l'autre coté de l'Atlantique, nous chahute. Bien que le cap'tain essaie de négocier les lames en prévenant dans le micro de bien se tenir, certains feront un usage retour du punch d'accueil qui nous a été servi !

Ces îles sont protégées par des récifs coralliens appelés le « fer à cheval », mais entre chacune, le vent s'engouffre et 3 tentatives de mouillage infructueuses nous oblige à aller sous le vent d'une autre moins jolie. Il est vrai que ce cata a beaucoup de tirant d'air, mais ce vent crée des courants, aussi les baigneurs ont ordre de ne pas s'éloigner, et un matelot veille avec le zodiac.

De nombreux voiliers, monocoques et catamarans surtout de location sont mouillés sous le vent de ces îles, à quelques brassées, en eau peu profonde, et je suppose que les skippers doivent souvent vérifier que leur ancre est bien crochée.

Rappel à bord et direction Union pour aller chercher les langoustes, promises pour déjeuner.

Navigation de charme entre ces îles où l'on aimerait aborder, se prendre pour Robinson, visiter leur aquariums naturels.... Petit Rameau, Petit Bateau, Baradal, Jamesby nous enchantent.

Retraversée au vent des îles et re-mer forte; par moment j'estime la houle à 2,50 mètres.

Union : Petit port sympa avec une plage abritée à proximité, des grosses barques tirées sur le sable, des stands avec des fruits locaux, épices, rhums et divers exotics, plus loin un petit marché ou chacun nous propose ses fruits, nous achetons une noix qu'on se fait ouvrir pour boire. Tout le monde parle l'anglais et le créole. Ça paraît tout de même assez pauvre.

 Un grand établissement où il y a un bar, une boutique des toilettes, un jardin tropical doit être en quelque sorte le « terminal » du petit port ; c'est ventilé, frais, agréable. Un bassin contient des langoustes et nous les croisons dans une grande poubelle direction le cata : rendez vous tout à l'heure mes belles !

Nous allons à la plage proche, en passant au dessus d'un bassin, où somnolent des petits requins, le plus gros faisant un peu plus d'un mètre : pas très impressionnant.

Baignade : il n'y a pas beaucoup de fond, nous nageottons. Puis retour au bateau, où déjà un certains nombre de langoustes cuisent sur des barbecues installés sur la plage arrière. Elles étaient bien fraîches et les matelots les découpent à grands coups de machette.

Nous appareillons et le repas se fera en mer, plus calme cette fois ci, vers Petit Saint Vincent.

Repas pris au pont inférieur, après un planteur, les langoustes sont excellentes et appréciées.

 Les taches vertes de Canouan, Mayereau, Union, Petit Saint Vincent, Palm Island, Savan, Petit Mustique et Mustique ressortent sur le bleu turquoise, faisant un tableau du plus bel effet, inoubliable.

Palm Island, île privée où l'on peut passer des vacances paradisiaques pour 800 euros la nuit ! Nous la longeons : superbe, mais en dehors du farniente, il ne doit pas y avoir grand chose à faire.

 Toute cette mini croisière accompagnée par un homme orchestre avec sa guitare électrique et ses claviers sur des airs reggae de Bob Marley et de steele band.

Sur le retour les deux ou trois filles de l'équipage chaufferont l'atmosphère en se déhanchant de façon lascive sur des zouks endiablés.

Direction Morpion, minuscule îlot corallien de sable blanc situé à 1 mille et demi de Palm Island environ ; 50 mètres de long sur 20 de large - j'en ferai le tour en marchant en 1 minute 14 - altitude 80 centimètres ! Mais sa particularité, c'est d'être équipée d'une paillote, ce qui la rend remarquable dans toutes les Tobago.

Les fonds coralliens étant hauts, nous embarquons sur les annexes du cata, pour aller investir ce que l'on pourrait nommer la plus petite île du monde. Au grand dam des 5 américains qui s'y sont fait déposer en canot pour y passer une journée de Robinsons, sans doute fort cher. Voir débarquer 50 frenchies, ils ont dû peu apprécier !

Ce n'est pas très facile de se baigner dans les coraux, nous sommes près du grand récif, mais ce sera tout de même un grand moment de nos vacances.

Nous rejoignons le cata et direction Mayereau ou nous attend l'Arion au mouillage.

La navigation nocturne va nous ramener au point de départ 120 milles plus au Nord, soit 220 kms à Fort de France le samedi 20 mars.

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